De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain
Une autre histoire de Charles de Gaulle
18,00 €
Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun. Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion. La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-major avec le grade de commandant. Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit – à la demande du Maréchal – un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée. Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure.
Fiche technique
Date de parution: 20 novembre 2015
Disponibilité: Disponible
ISBN: 978-2-84621-223-6
Format: 16 x 24cm
Pagination: 135 pages
Né en 1938 à Paris, Jean-Baptiste Ferracci entame sa vie professionnelle comme reporter-photographe au journal l’Aurore, ce qui le conduit à être présent sur tous les grands événements qui, en 1958, bouleversent la vie politique française. Appelé sous les drapeaux en janvier 1959, au 1er BPC à Calvi, il rejoint l’Algérie en juin. En septembre 1959, il est affecté comme reporter militaire à l’hebdomadaire des forces armées : Bled. À ce titre, il parcourt l’Algérie, d’unité en unité et d’opération en opération, mais couvre aussi tous les événements agitant Alger. Libéré de son service militaire pendant le putsch des généraux, il réintègre la presse parisienne. Il retourne à Alger en mars 1962 pour couvrir le bouclage de Bab-el-oued et la fusillade de la rue d’Isly, et, en mai, l’exode des Français d’Algérie. Son premier livre, Images vécues de l’Algérie en guerre, a été couronné en 2008 par le prix du Cercle algérianiste.