
Nouvelle-Calédonie 2024
Après la crise insurrectionnelle, quel avenir?
16,00 €
Le 13 mai 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale approuve la loi sur le dégel partiel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, redoutant d’être mis en minorité. Le regroupement informel fondé par le parti indépendantiste Union calédonienne (CCAT : Cellule de Coordination des Actions sur le Terrain), dresse dans la nuit des barricades, multiplie les pillages, les incendies (plus de 300) et des destructions de bâtiments. Durant deux semaines, les émeutiers sont difficilement maintenus par les différentes forces de l’ordre qui entreprennent ensuite progressivement de ramener l’ordre républicain dans la zone industrielle et les quartiers populaires de Nouméa. La conflictualité continue alors dans le grand Nouméa. Après quatre mois d’affrontements, onze décès, l’abandon du projet de dégel, l’arrestation des principaux activistes de la CCAT et l’élection d’Emmanuel Tjibaou en tant que député permettent le retour aux négociations. Le processus de décolonisation des accords de Matignon-Oudinot (1988) et de l’accord de Nouméa (1998) avait permis trente-cinq années de paix. En 1988, il avait fallu de longues négociations pour arriver finalement à la célèbre poignée de mains entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur et au premier « pari sur l’intelligence ». Les élus calédoniens, avec l’arbitrage de l’État républicain, ont désormais l’obligation de trouver un « accord global » permettant de refonder le vivre ensemble calédonien.
Fiche technique
Date de parution: 20 mars 2025
Disponibilité: À venir
ISBN: 978-2-84621-365-3
Format: 15 x 23cm
Pagination: 160 pages
Frédéric Angleviel, professeur honoraire des universités en histoire contemporaine, est spécialiste de la colonisation, de l’évangélisation chrétienne et de l’Océanie francophone ; il travaille sur la région Asie-Pacifique, et plus particulièrement l’Indochine, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna depuis plus de trente ans. Il a reçu, en 1995, le prix Auguste Pavie de l'Académie des Sciences d'Outremer pour Les missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle et, en 2015, le prix « Sciences » du Salon du livre insulaire d’Ouessant pour Ouvéa. Un drame de la colonisation. Depuis trois ans, il vit à mi-temps au Vietnam et travaille sur l'histoire de la confédération indochinoise ainsi que sur une vision plus globale de la colonisation (à la) française. Frédéric Angleviel a publié une quinzaine d’ouvrages essentiellement axés sur des problèmes d’Outremer.