Journal d'une Juive française à Paris sous l'Occupation
Présenté, établi et annoté par David Fuks (1939-1943)
18,00 €
Voilà près de vingt-cinq ans, à la suite du décès de ma grand-mère, Raymonde Hacker, épouse Rose, j’ai découvert, de manière fortuite, le journal qu’elle avait tenu de 1939 à 1943 dans une armoire normande, enseveli sous une pile de draps, au moment de vider l’appartement faisant office d’atelier où son père avait exercé son métier de tailleur et où il avait été écrit durant l’Occupation. Des conditions de vie, ou plutôt de survie, de ma grand-mère durant l’occupation, peu de choses m’étaient parvenues si ce n’est qu’elle parvint à échapper aux rafles parisiennes. Avec quelques dizaines de milliers d’autres Juifs demeurés malgré les délations et arrestations dans la capitale de tous les dangers, elle avait traversé sur place quatre années d’épreuves et de douleur. Dans quelles conditions ? Et d’ailleurs, cette persécutée non-déportée en était-elle, vraiment, sortie indemne ? Mise au ban de la société, cible vivante désignée à la vindicte de la population par tous les relais de l’État français, privée d’exercer son métier et de ressources, séparée de son époux en captivité, réduite à la seule qualité de « juive » par un statut spécial, Raymonde Rose, a écrit dans son journal de guerre, au jour le jour, le récit singulier de ces années de souffrance au cœur de la présence allemande en France, dans cette « grande préfecture régionale » de l’Allemagne qu’était devenue Paris. Exposé et conservé au mémorial de la Shoah, largement illustré de coupures de presse, ce témoignage de première main exceptionnel, restitue de manière singulière ce pan largement ignoré de l’histoire des Juifs de France.
Fiche technique
Date de parution: 1 mai 2021
Disponibilité: Disponible
ISBN: 978-2-84621-313-4
Format: 15 x 23cm
Pagination: 214 pages
Raymonde Rose (1910-1997), née dans le Pletzl, artiste et illustratrice, a entretenu sa vie durant sa passion pour les arts et les lettres.
Maître de conférences habilité à diriger des recherches associé à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, diplômé d’histoire et de civilisation juives. Cadre dans une direction générale du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Petit-fils de Raymonde Rose.