Mes années cabossées
14,00 €
Dans Ma drôle de guerre à 18 ans et dans Gen Paul à Montmartre, Chantal Le Bobinnec avait raconté son passé tumultueux. Mais demeurait une zone d'ombre entre son retour d'Allemagne en 1945 et sa rencontre, dans les années 1950, avec le peintre Gen Paul et sa bande. Après les années de l'Occupation et de la guerre, voici les années grises, années de pénurie où la France a froid et faim. Cabossée par la vie, n'ayant ni métier ni relations, Chantal tente de survivre. Les petits boulots vont se succéder, rebutants, mal payés : laveuse et peigneuse de queues de cheval, manutentionnaire en tout genre... S'y ajoutent un climat de jalousie entre employées, mais aussi les privautés que s'arrogent patrons et contremaîtres. Se loger n'est pas simple non plus. C'est souvent une chambre d'hôtel au confort spartiate. Quant à la nourriture, c'est une idée fixe à une époque où les tickets de rationnement ont toujours cours. Les loisirs se réduisent à une séance de cinéma où l'on cherche un semblant d'intimité. Mais les galants sont rares, peu fortunés, les liaisons fugaces et sans lendemain : Marcel, baptisé " Gros Nounours ", " le Grizzli ", Michel, un homosexuel, Lucien, Ramon... Dans une telle situation, comment bâtir un projet de vie, élever un enfant ? D'où la peur des grossesses intempestives qu'on doit assumer tant bien que mal. Pourtant, tout n'est pas désespéré et Chantal, forgée aux épreuves, reste incorrigiblement optimiste. Pour éclairer son quotidien monotone, elle apprend la guitare, rencontre Alexandre Lagoya et Ida Prestli et, par leur entremise, découvre Le Lapin agile, et bientôt Gen Paul. Montmartre, dès lors, est son oxygène, son refuge, dont elle donne, au final, quelques savoureux tableaux.
Fiche technique
Date de parution: 12 juin 2014
Disponibilité: Disponible
ISBN: 978-2-84621-202-1
Format: 16 x 24cm
Pagination: 142 pages
Née en Bretagne en 1924, Chantal Le Bobinnec, issue d’une famille de hobereaux traditionalistes, connaîtra une jeunesse chaotique. À son retour d’Allemagne, en 1945, elle a enchaîné les petits boulots jusqu’à sa retraite. Dans cette vie de labeur et de précarité, la musique et l’amitié – celles des habitués de l’atelier de Gen Paul à Montmartre –, habitués de l’furent pour elle des bouffées d’espoir. Autant d’épisodes qu’elle a su restituer dans ses différents ouvrages : Ma drôle de guerre à 18 ans, Gen Paul à Montmartre, Mes années cabossées,… parus aux Editions de Paris.